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Disons les choses d'emblée : la condition anarchique ici n'a rien à voir avec l'anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d'une axiologie générale et critique. Générale parce qu'elle prend au sérieux qu'on p...
Que veut dire « vivre sans institution » ? Tout processus de destitution n'impliquet- il pas de réinstituer quelque chose ? Le slogan « soyons ingouvernables » contient-il, au-delà du cri de ralliement, la formule d'une vie sans police, sans économie, sans travail, sans pouvoir ? Dans cet échange...
Voilà que les sciences sociales contemporaines se prennent de passion pour les « émotions ». Mais le risque est grand que ce « tournant émotionnel » les fasse tomber dans un individualisme sentimental qui porte à son comble l'abandon des structures, des institutions et des rapports sociaux, par cons...
Que la politique soit en proie aux « passions », tout le monde l'accordera. Autrement malaisé serait de faire entendre que les affects constituent son étoffe même. La politique n'est-elle pas aussi affaire d'idées et d'arguments, et les « passions » ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet...
Dans ce livre, Frédéric Lordon se penche sur le centre nerveux du capitalisme : le rapport salarial. Il l'envisage de manière marxiste, c'est-à-dire comme configuration des structures sociales, et, moins classiquement, d'un point de vue spinoziste : quels sont les affects qui font fonctionner ces st...
Aujourd'hui, la gauche sociale et politique est en panne de réflexion sur l'État. Pourtant, la critique de l'État y est toujours fréquente, des professions de foi internationalistes jusqu'à l'anarchisme ou communisme libertaire. Pour Frédéric Lordon, ces positionnements constituent le plus souvent u...
Economiste, Frédéric Lordon est connu pour ses essais critiques sur la mondialisation financière, qui ont rencontré un grand succès public. Il a ici choisi une forme singulière, celle du théâtre, pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Le rideau s'ouvre : Messieurs les Banquiers, son A...
Dans La Malfaçon, Frédéric Lordon dénonce une Europe qui se construit sans les Européens, dans le déni de toute expression des souverainetés populaires. Il est urgent de réexaminer de près l'option des monnaies nationales - pour ne pas laisser cette question à la seule extrême-droite - et de réaffir...
On n'aurait pas dû avoir à attendre un événement extrême comme la crise des subprimes pour prendre conscience de l'effrayante nocivité de la finance déréglementée. Mais la libéralisme est ainsi fait qu'il tolère aisément les crises qui n'affectent que les dominés et ne s'émeut que de celles qui fr...
La science économique utilitariste domine largement les sciences sociales. Les courants de sociologie se sont, en majorité, rendus à la théorie du choix rationnel. Cependant, il existe des courants anti-utilitaristes, qui, à l'autre extrême, versent dans la naïveté du geste donateur. Frédéric Lordon...
Et si les scandales à la enron n'étaient que l'arbre qui cache la forêt ? sans malversations majeures, vivendi, alcatel et france télécom n'en ont pas moins frôlé la faillite et ruiné leurs salariés-actionnaires. Mais il est tellement plus facile de croire que si le capitalisme financier est en cr...
Quinze ans après la déréglementation des marchés, voilà que se profile la perspective des fonds de pension. Cette consécration du pouvoir des grands actionnaires institutionnels frappe d'abord le salariat sur qui retombent tous les risques. mais la vraie menace est dans les fausses promesses d'u...
L'eurozone a jeté le masque. S'il en était encore besoin, 2015 aura été la date de la pleine révélation, et la Grèce son lieu. Nous savons désormais quel cas l'Union monétaire européenne fait des peuples européens et de la démocratie. La brutalité sans frein, le chantage ouvert, l'humiliation sans p...
Alors même qu'elle n'a pas encore épuisé ses développements propres, la crise financière s'est déjà dépassée elle-même. Elle s'est dépassée économiquement en une récession meurtrière. Elle s'est dépassée politiquement car le dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu'il est vraiment : le ...
D'où vient le malaise de la politique économique ? Impuissante à résorber le chômage, ligotée par les marchés financiers, elle semble souvent frappée d'inefficacité. Pourquoi ? Il y a d'abord l'effet d'une désinflation compétitive qui, arc-boutée à la monnaie unique, perdure sans souci de ses échec...
Quand, en janvier 1999, la Société Générale décide de fusionner avec Paribas, la BNP, isolée, n'a pas d'autre choix, pour survivre, que de lancer une double contre-OPE, événement inouï dans le capitalisme français. Ce livre suit au plus près ce combat des OPE qui va faire rage pendant six mois, pou...
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Voici le livre du plus brillant et du plus subversif, au noble sens du terme, économiste de sa génération. L'un des rares à marteler depuis près de 15 ans l'absurdité de la financiarisation de l'économie et de n'avoir de cesse de préconiser de véritables réformes et non de maigres mesures qui n'affe...
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La science économique utilitariste domine largement le champ des sciences sociales. A ses yeux, tout n'est que comportements intéressés et calculateurs. Si une bonne partie de la sociologie s'est rendue avec armes et bagages au paradigme de la théorie du choix rationnel, tous ses courants n'ont pas...
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La New Political Economy découvre sur le tard qu'il y a de la politique dans l'économie, ou plutôt par-dessus. Mais le " politique " n'y est qu'une couche supplémentaire surmontant la structure d'ensemble des marchés, elle-même réputée parfaitement autorégulée... et inopportunément perturbée par les...
Si la philosophie de Spinoza nous parle, c'est par son aptitude à s'emparer, sans aucun égard pour la distance dans le temps, des objets et des problèmes de notre monde, sa puissance de défaire nos manières ordinaires de les penser, et de nous les faire voir autrement. Les contributions réunies dans...
Que les sciences sociales du XXIe siècle puissent trouver à s'inspirer d'un penseur du XVIIe a sans doute de quoi surprendre. Il est vrai que, commençant avec la cause de soi, la substance et Dieu, la philosophie de Spinoza semble tout avoir pour décourager le non-philosophe. Elle n'en finit pas moi...